C’est une expression d’ici (Québec) pour exprimer le plaisir éprouvé lors d’une vengeance. [Wiktionnaire]
Le plaisir fut pour ma prof.
Comme les bonnes soeurs se targuaient d’être les guides des bonnes manières et du classicisme, il allait de soi que nous ne pouvions nous limiter à écrire au crayon de plomb.
Vive la plume et l’encrier !
Ils étaient jolis ces porte-plumes marbrés de toutes les couleurs; ils ressemblaient presque à des bonbons.
À croquer.
Première session d’écriture à l’encre.
Là, j’ai compris le sourire narquois de ma prof. Au fait je ne vous ai pas dit son nom : Blandine Leblanc. Ça ne s’invente pas. Ça ne s’oublie pas non plus.
Gaucher forcené, j’ai caviardé ma copie en plus de salement m’encrer les doigts.
Mais des doigts tachés, ce n’était rien comparé à ma manche de chemise blanche tachée et, par extension, la manche de mon veston itou.
Mais oui mais oui, le code vestimentaire des bonnes soeurs exigeait une chemise blanche, noeud-papillon ou cravate, pantalon gris ou bleu foncé, même chose pour le veston, souliers noirs.
… Non. Les filles portaient portaient une blouse blanche sous une robe-chasuble… Pas de veston…
Qui découvrit l’art abstrait sur mes vêtements ?
Tout juste. Catastrophée qu’elle était ma mouman.
Ah Oui ! Ta Mouman heureuse !!!! 😵 Une chemise bonne pour la poubelle, un veston pas mieux, car l’encre de cette époque était de qualité, de l’encre de chine, une fois sortie du pot et arrivée sur « quelque chose » ça ne partait plus même avec de l’alcool à 90 °. C’est pour cela qu’on avait des blouse par dessus nos vêtements.
Pour les doigts c’était bon, à la pierre ponce ! aïe, ouille
Bises le coco encré, encreur, tatoué LOL🤣
Oui, l’encre de Chine était de qualité. Et oui ce fut la catastrophe.
Ben oui, on avait des « tabliers de bricolage ». Ça ne m’a jamais effleuré l’esprit de l’utiliser pour l’écriture.
Ma mère a confectionné des espèces de manchons pour couvrir les avant-bras, mais je ne les ai portés qu’une seule fois.
Tu m’en reparleras quand on t’appellera « Popeye le vrai marin »
Un jour, on est passé a stylo-bille. Quelle délivrance !
… Ça n’a pas réglé le cas pour les ciseaux de bricolage, par contre.
Bisous
Oh la la cela nous projette loin dans le temps tout ça !
Nous dans mon collège on n’avait pas le droit de se servir des stylos bille (le progrès n’était pas en odeur de sainteté… laïque ! Fallait des stylos plumes qui valaient chers ! et qui fuyaient aussi assez souvent ou la plume qui se bouchait !
Alors on les secouait et patatras les fringues, les chaussures décorées et ce qui passait par là…
A la fin de la journée on avait les mains tatouées !! Bonjour le soir à la maison avec la pierre ponce à frotter et frotter !! grrrr
Les ciseaux…ahhh, moi non ça allait de ce côté là, moins avec la pointe du compas aïe !!
Bisoussssss